Ce qu’enseignait l’Église primitive
à propos du Mariage
Cet article est un bon complément pour celui que j'ai écris «le divorce selon la Bible» qui s'attaquait à défendre doctrinalement la position biblique sur le sujet et montrant que ce que Jésus et les apôtres ont enseignaient furent «clear».Il démontre comment dans les 1iers siècles, les chrétiens défendaient la vérité biblique à ce sujet.
La source de l'article, que j'ai recopié tel quel, est RoyaumeDeDieu.net. Toutefois, je vous mets en garde contre le traducteur - HVM - qui annonça une fausse prophétie sur le Retour de Jésus.
Article complémentaire : Le divorce selon la Bible
Pendant des siècles, depuis le temps de Jésus et des apôtres, et à part quelques exceptions mineures,
l’Église
primitive a fait preuve d’une remarquable unanimité en ce qui concerne
l’enseignement sur le mariage, le divorce et le remariage. Il est
important de savoir quel était cet enseignement.
Dans
les tout premiers siècles de l’Église, et jusqu’au quatrième siècle
environ, il n’existait pas cette
grande variété de dénominations chrétiennes que nous connaissons
aujourd’hui. Tous les Chrétiens avaient conscience d’appartenir au même
Corps. Après le quatrième siècle, suite à “l
’officialisation ” de l’Église de Rome et à la constitution d’une Église d’État,
après la conversion
de l’Empereur Constantin, on assista à la formation de groupes
chrétiens autonomes, comme les Vaudois, soucieux de demeurer fidèles aux
enseignements de la Parole de Dieu.
L’unité initiale de l’Église
favorisait la généralisation et l’acceptation des
doctrines fondamentales de la foi chrétienne. Pourtant, de
nombreuses hérésies se sont régulièrement manifestées, mais il s’est
toujours levé de vaillants défenseurs de la foi orthodoxe, qui ont
toujours été reconnus comme tels par tous ceux qui étaient épris de
Vérité, et par l’Église dans son ensemble.
Ce qui doit être immédiatement remarqué, c’est la quasi-unanimité des enseignements de
l’Église des premiers siècles en ce qui concerne le mariage, le divorce et le remariage des divorcés. L’Église
du début avait des
convictions, et enseignait clairement ses convictions. Et ses
convictions étaient celles de Christ et de Ses apôtres, telles qu’elles
sont exposées dans la Parole de Dieu.
L’Église
primitive n’aurait jamais osé enseigner autre chose que ce que le
Seigneur Lui-même et Ses apôtres avaient enseigné. Toutefois, on peut
remarquer
qu’à mesure que les temps apostoliques s’éloignaient, de plus en
plus d’aménagements et de compromis ont été acceptés dans l’Église, le plus souvent pour des raisons
pratiques.
Nous
étudierons tout d’abord les enseignements particuliers de huit
théologiens et docteurs remarquables de
l’Eglise primitive, en ce qui concerne le mariage, le divorce et le
remariage. Nous verrons ensuite de quelle manière ces enseignements ont
commencé à être corrompus, pour aboutir à la confusion
actuelle.
Nous
ne pouvons pas, dans le cadre de cette brève étude, exposer en détail
les enseignements de ces grands
docteurs de l’Eglise. Mais nous nous en tiendrons au domaine qui
nous intéresse, et aux grands principes fondamentaux qu’ils défendaient
avec force.
Hermas
Hermas
a été contemporain des derniers apôtres de Jésus-Christ. Il a vécu à la
fin du premier siècle et au
début du second. Il a beaucoup insisté sur la pureté du mariage dans
l’ouvrage qu’il a écrit vers l’an 90, intitulé “ Le Pasteur ”.
Voici ce qu’il enseignait :
- Si un mari a une femme adultère, il doit se séparer d’elle, si elle ne veut pas se repentir, afin de ne pas participer à sa souillure. Mais il doit rester seul. S’il se remarie, lui aussi commet un adultère
- Si son épouse se repent, le mari doit la reprendre avec lui. S’il ne veut pas pardonner à sa femme repentante, il commet un grand péché.
- Mari et épouse doivent être traités de la même manière.
- Celui qui épouse un veuf ou une veuve ne pèche pas. Mais la veuve ou le veuf qui décide de rester seul acquiert une gloire spirituelle plus grande auprès du Seigneur.
”Le Pasteur” d’Hermas, 4, 1-10
Justin Martyr (100-165)
Il fut chargé par les églises de défendre le Christianisme devant l’Empereur Romain et le Sénat de Rome. Il a
écrit un ouvrage célèbre, “ L’Apologie des Chrétiens. "
Voici ce qu’il enseignait :
- Convoiter un homme ou une femme dans son cœur est déjà commettre le péché d’adultère. Dieu juge les motivations et les intentions des cœurs.
- Tous ceux qui épousent un homme ou une femme divorcés commettent un adultère.
- Tout remariage, alors que le conjoint est encore vivant, constitue un adultère.
- Les Chrétiens ne doivent tenir aucun compte de la loi des hommes, dès lors qu’elle viole la Loi de Dieu. Si la loi des hommes permet le remariage, la Loi de Dieu ne le permet pas.
1re Apologie, 15
Clément d’Alexandrie (150-vers 216)
C’est un théologien grec qui mourut martyr. Voici ce qu’il enseignait :
- Les Ecritures encouragent le mariage.
-
- L’union du mariage est permanente et dure toute la vie. Personne ne peut briser cette union.
- La seule raison biblique légitime pour un divorce est l’adultère d’un conjoint. Tout divorce pour n’importe quel autre motif est interdit.
-
- Tout remariage alors que le conjoint précédent est encore vivant est un adultère, et reste formellement interdit par l’Ecriture.
-
- Un homme qui divorce de sa femme la corrompt et la viole, car il l’expose à se remarier et à commettre un adultère. Elle ne peut se remarier que si son mari meurt.
-
- Celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère. Il pèche non seulement contre son épouse encore vivante, mais aussi contre Dieu, car il empêche la restauration de son premier mariage. Cela est aussi valable pour celle qui épouse un divorcé.
-
- Le conjoint divorcé doit rester seul, et s’efforcer de restaurer son mariage brisé, s’il est possible.
Ecrits divers 2 : 23-145 : 3
Origène (185-Vers 254)
Ce grand théologien fut très prolifique. Il a beaucoup lutté contre les hérésies. Il est mort à la suite des
tortures qu’il a subies. Voici ce qu’il enseignait :
- Un homme qui divorce de sa femme, sans que celle-ci soit adultère, la pousse à devenir adultère si elle se remarie, et l’homme qui l’épousera commettra aussi un adultère.
-
- Le mariage dure tant que les époux sont vivants.
-
- Tant que les conjoints sont vivants, tout remariage de l’un d’eux constitue un adultère.
-
- Toute relation sexuelle entre un homme et une femme remariés après un divorce doit être considérée comme une relation adultère, et confessée comme un péché.
-
- Tout remariage, même légal selon la loi des hommes, ne peut jamais être considéré comme un mariage devant Dieu. Ce n’est qu’un adultère déguisé.
Commentaires sur Matthieu : 14
Basile le Grand (329-379)
Né à Césarée et élevé à Athènes, il fut l’un des plus grands docteurs de l’Église. Il fut un grand
défenseur de la foi.
Voici ce qu’il enseignait :
- Quand un homme quitte sa femme, et que celle-ci se remarie, il pousse sa femme à commettre un adultère.
- Quand une femme épouse un homme divorcé, elle est coupable d’adultère. Elle est coupable d’avoir épousé le mari légal d’une autre femme, et d’avoir privé cette femme de son mari.
- Une relation adultère ne concerne pas seulement un acte sexuel isolé. Mais tant qu’une relation adultère persiste, elle doit être considérée comme un adultère permanent.
- Une femme abandonnée par son mari doit rester seule et ne pas se remarier. Toutefois, Basile reconnaît que cette femme peut parfois avoir des excuses si elle se remarie, et recommande de ne pas la condamner.
-
- Une femme abandonnée par son mari, et qui a une relation sexuelle avec un autre homme, commet un adultère. Ceci est aussi valable pour l’homme qui est abandonné par sa femme.
- C’est un péché grave pour une femme de prendre le mari d’une autre femme. Elle doit être considérée comme adultère. Il en est de même pour un homme qui prend l’épouse d’un autre homme. Il commet un adultère.
Amphilochius : 199
Ambroise de Milan (340-397)
Il est considéré comme l’un des quatre principaux docteurs de l’Église primitive. Il a
été à l’origine de la conversion de Saint Augustin.
Voici ce qu’il enseignait :
- L’acte sexuel est réservé au couple marié.
-
- Tout acte sexuel en dehors du mariage est un péché.
-
- Dieu interdit de divorcer pour se remarier.
-
- Il est interdit pour un homme ou une femme de se remarier, tant que son conjoint est encore vivant.
-
- Il est faux de dire que le divorce est un droit. Même si la loi des hommes le permet, Dieu l’interdit formellement.
-
- Tous ceux qui choisissent la loi des hommes et qui rejettent la Loi de Dieu devraient plutôt craindre le jugement de Dieu. Ils n’ont pas la crainte de Dieu.
-
- Tous les conducteurs de l’Eglise devraient connaître la Parole du Seigneur et lui obéir, sous peine de conséquences graves.
- L’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni.
- Le fait de se convertir au Seigneur permet de recevoir le pardon des péchés passés, mais ne nous dispense pas d’obéir ensuite aux commandements de Dieu.
Sur les devoirs du clergé : 1 : 257 et 3 : 89 – Abraham : 1 : 57-59 – Commentaire de
Luc : 8 : 5
Jérôme (347-vers 420)
C’est lui qui a traduit la Bible en Latin (La Vulgate). Il a beaucoup lutté contre les
hérésies.
Voici ce qu’il enseignait :
- Le Seigneur interdit dans Sa Parole le divorce et le remariage.
- Les Chrétiens doivent cesser de se trouver des excuses pour divorcer et se remarier.
-
- Aucune de ces excuses ne sera acceptée par le Seigneur. Et aucune ne doit être acceptée, si nous voulons mettre en pratique la Parole de Dieu dans notre vie personnelle.
Lettre : 55-58
Augustin (354-430)
Il est considéré comme le plus grand théologien depuis le temps des apôtres de Jésus-Christ, et jusqu’à la
Réforme.
Voici ce qu’il enseignait :
- Aucun de ceux qui divorcent et se remarient ne peut prétendre être dans la volonté de Dieu, ni éviter le péché d’adultère.
-
- Le remariage d’un(e) divorcé(e) est toujours un adultère.
- Le remariage n’est jamais permis, même en cas d’adultère, de fornication et d’impureté sexuelle du conjoint. Ceux qui épousent un(e) divorcé(e) commettent donc toujours un adultère.
- Tout divorcé remarié est considéré par Dieu comme toujours marié au conjoint précédent, tant que celui-ci est en vie. La loi des hommes n’a aucune valeur devant Dieu. Toute relation sexuelle entre divorcés remariés est donc un péché d’adultère aux yeux du Seigneur et de l’Eglise. C’est une désobéissance flagrante à la Parole de Dieu. Il faut demeurer dans la chasteté et l’abstinence.
- Il est possible de divorcer si le conjoint est coupable d’adultère, mais le conjoint innocent doit demeurer seul, tant que l’autre conjoint est vivant. Seule la mort peut rompre le lien du mariage.
- Il est formellement interdit à un homme qui n’a jamais été marié d’épouser une femme divorcée, dont le conjoint serait encore vivant. Il serait coupable d’adultère. Cela est aussi valable pour une femme qui n’a jamais été mariée. Il lui est interdit d’épouser un homme divorcé dont la femme serait encore vivante. Elle serait aussi coupable d’adultère.
- Le remariage après un divorce ne sera jamais admis par Dieu. Affirmer le contraire serait admettre les superstitions adultères d’un autre dieu que Celui que nous servons.
Ceux que l’on a appelés les “ Pères de l’Église
” n’étaient pas toujours d’accord, sur tous les
points de la doctrine chrétienne. Mais une étude comparative de
leurs enseignements sur le mariage, le divorce et le remariage, nous
révèle une vérité fondamentale : les grands
théologiens et docteurs du passé ont exprimé une quasi-unanimité en
ce qui concerne la doctrine biblique du mariage, du divorce et du
remariage. Pendant des siècles, les Chrétiens ont donc
vécu au bénéfice de cet enseignement.
Voici, pour résumer, les principes fondamentaux sur lesquels tous étaient d’accord :
- Le mariage est une alliance pour la vie, que seule la mort de l’un des conjoints peut briser.
- Les relations sexuelles sont réservées au couple marié.
- Le divorce ne peut être admis que pour une seule raison : l’adultère, la fornication ou l’impureté sexuelle de l’un des conjoints.
- Le remariage n’est jamais approuvé. Il est considéré comme un adultère.
- Tout mariage avec un conjoint déjà divorcé constitue aussi un adultère.
Cet
enseignement fondamental a été reconnu comme le seul acceptable dans
l’immense majorité des églises
chrétiennes, depuis les temps apostoliques, et jusqu’à l’époque de
la Réforme, au début du seizième siècle. On peut donc dire que, pendant
quinze siècles, depuis Christ et les apôtres,
l’enseignement de l’Eglise concernant le mariage a été, dans son
ensemble, remarquablement unanime et constant.
Toutefois,
au cours des siècles, même si les grands principes continuaient à être
affirmés, on a pu assister à
un certain assouplissement des pratiques pastorales. Le remariage
des divorcés continuait à être condamné, mais il a fini par être “
toléré ” dans certaines circonstances strictement
définies. On admettait que l’affirmation de la “ loi éminente ”
n’excluait pas que l’on puisse établir certaines règles laissant une
part d’indulgence. C’est ainsi que certains docteurs les plus
tardifs, en particulier Basile et même Augustin, au quatrième
siècle, tout en affirmant vigoureusement les principes de base, ont pu
admettre que, dans certains cas précis, un conjoint
injustement abandonné pouvait être autorisé à se remarier. Ces
dispositions indulgentes ont été cependant interprétées par d’autres
docteurs comme des compromis par rapport à la Parole de
Dieu.
Pourquoi
donc, et de quelle manière, les enseignements modernes ont-ils fini par
s’éloigner à ce point du pur
enseignement de la Parole de Dieu, qui avait pourtant prévalu
pendant des siècles ? En effet, nous pouvons le constater aujourd’hui,
la pratique du divorce et du remariage au sein des
églises chrétiennes tend à se généraliser, au point que l’on ne
remarque plus aucune différence avec ce qui se pratique dans le monde.
Il n’existe plus de corps de doctrine universellement
reconnu. C’est plutôt la confusion qui règne au niveau des
enseignements et des pratiques.
La
raison principale de cette situation ne peut être attribuée qu’à
l’apostasie de la fin des temps,
prophétisée par le Seigneur et Ses apôtres. En raison de cette
apostasie généralisée, l’ennemi a progressivement étendu sa zone
d’influence, au point d’infecter actuellement toute
l’Église
visible. On a fini par renier presque complètement la Puissance de la
croix de Christ, qui seule nous permet de vaincre le péché et la
convoitise de
la chair, et de marcher ensuite d’une manière digne du Seigneur.
Il est intéressant de savoir à partir de quel moment, et de quelle manière, les premiers véritables germes
d’erreur et de mensonge ont commencé à être semés dans l’Église
et dans le champ du Seigneur. Nous l’avons vu, divers compromis avaient
déjà été progressivement admis dans les
pratiques pastorales, mais la doctrine de base restait ferme. Il
faut atteindre le seizième siècle et les débuts de la Réforme pour voir
les Humanistes s’en prendre directement à l’autorité
des Écritures et aux grands principes de la doctrine biblique.
Il faut aussi ajouter que les premiers Réformateurs Protestants se méfiaient profondément de toutes les
doctrines enseignées par l’Église
Catholique. Ils ont lutté avec raison contre toutes les erreurs et les
hérésies qui avaient été acceptées par l’Eglise de Rome. Toutefois,
celle-ci
était restée fidèle aux enseignements apostoliques concernant le
mariage, le divorce et le remariage. Cette méfiance des Réformateurs à
l’égard des enseignements du Catholicisme a sans doute
incité certains d’entre eux à prendre des libertés par rapport à la
théologie biblique du mariage, du divorce et du remariage.
Le grand humaniste Érasme de Rotterdam (1469-1536), célèbre dans l’Europe
entière, fut le premier érudit de stature internationale à introduire des germes de corruption dans la pure doctrine biblique du mariage. Dans son désir de plaire au Roi Henry
VIII d’Angleterre, qui n’hésita pas à se séparer de l'Église Catholique pour pouvoir divorcer librement, Érasme
commença à modifier la théologie du mariage et du
remariage. Il ne peut toutefois pas être considéré comme un
véritable théologien, mais plutôt comme un Humaniste déguisé en
théologien.
Érasme avait
déjà vivement critiqué les excès et les erreurs de l’Église
Catholique. Mais il souhaitait pourtant rapprocher les Catholiques et
les Réformateurs. Pour cela, il a décidé
d’avoir recours au compromis, plutôt que de défendre la pure
doctrine biblique. Il a donc jugé préférable de ne pas puiser toute son
inspiration dans la source pure de la Parole de
Dieu.
Les enseignements d’Érasme ont donc plutôt jeté la confusion dans le camp de
ceux qui voulaient rester fidèles aux Écritures. Érasme enseignait que chacun devait interpréter lui-même “ l’éthique élevée” de l’Évangile, et que l’on
devait avoir recours à la Raison humaine pour interpréter “ rationnellement et raisonnablement ” les Écritures et la Tradition. Érasme
préconisait donc
une interprétation “ plus large et plus spirituelle ” de la Bible,
sans chercher à adopter des positions trop rigides et trop légalistes,
de nature à créer des divisions inutiles entre Chrétiens,
ou à mettre sur eux des fardeaux qu’ils ne pourraient pas supporter. Érasme affirmait aussi que l’on pouvait être Chrétien sans s’efforcer à tout prix de vouloir mener une vie absolument
sainte.
On
voit là l’influence destructrice pour la foi de l’Humanisme de la
Renaissance. L’accent n’était plus mis sur
les exigences du Seigneur, mais sur les besoins de l’homme. L’homme
et les valeurs humaines sont à présent placés au-dessus de tout. Chez
les Humanistes, ce n’est plus Dieu qui occupe la première
place, mais l’homme. Cet esprit humaniste s’est progressivement
infiltré dans l’Église.
Il était donc normal que l’on abaisse les
exigences divines, pour tenir compte des aspirations, des besoins et
des limitations humaines. Cette attitude est le fondement même de
l’apostasie.
Érasme a donc commencé à enseigner que le lien du mariage n’était pas permanent.
Il fut rejeté par la plupart des théologiens Catholiques et Protestants, mais le mal était fait.
Martin Luther (1483-1546), contemporain d’Érasme,
a été influencé par l’autorité et l’esprit
persuasif de ce dernier. Luther finit par admettre lui aussi que le
lien du mariage pouvait être rompu, en cas d’adultère de l’un des
conjoints. Puis il alla plus loin, et admit que le conjoint
innocent pouvait se remarier, dans certaines conditions. Il devait
plus tard regretter cette erreur, dont les conséquences à long terme
devaient être désastreuses pour toutes les Eglises issues
de la Réforme.
Toutefois, malgré le compromis de Luther, la grande majorité des dénominations Protestantes et
Évangéliques
a continué à enseigner la sainteté du mariage et l’impossibilité du remariage des divorcés, jusqu’au milieu du XX° siècle.
A partir des années 50, de plus en plus de responsables Protestants et Évangéliques
ont
délibérément rejeté la prohibition du remariage des divorcés,
notamment en cas d’adultère de l’un des conjoints. Cette position finit
par être adoptée officiellement par la quasi-totalité
des Églises Protestantes et Évangéliques.
Aujourd’hui, les choses sont allées tellement loin que le mariage chrétien ne veut plus dire grand-chose. Le
taux de divorces au sein de l’Église
est le même, et parfois même plus important, que le taux de divorces
dans le monde. Le divorce et le remariage ont ouvert des plaies béantes
au sein
des familles chrétiennes. Ces divorces et ces remariages causent
aussi des dommages irréversibles à de nombreux enfants, qui sont les
premiers à souffrir de cette situation.
L’Église
Catholique elle-même a de plus en plus été gagnée
par ce mouvement, et a considérablement élargi et assoupli ses
procédures d’annulation de mariage. Elle est à son tour emportée par
l’indulgence coupable de toutes les Églises envers ce péché
d’adultère, contrairement aux ordres clairs du Seigneur Jésus-Christ. L’esprit du monde a envahi l’Église.
La dégradation morale prend des proportions
effrayantes, et beaucoup de dénominations “ chrétiennes ” en
viennent à présent à “ bénir ” des mariages entre personnes du même
sexe. Nous sommes bien revenus aux temps de Noé et de Lot, comme
l’avait prophétisé le Seigneur.
“ C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la
désolation,
dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu
saint,
- que celui qui lit fasse attention ! –
alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagne
”
Matthieu 24, 15-16
La
plupart de ceux qui se disent Chrétiens ont perdu la véritable crainte
de Dieu. Leurs conducteurs
n’indiquent plus la voie de la justice, mais entraînent dans le
péché tous ceux qui se laissent séduire par leurs discours persuasifs.
Ces conducteurs sont aussi les premiers à donner l’exemple,
en divorçant et en se remariant en toute fausse quiétude.
Aujourd’hui, toute église digne de ce nom se doit de mettre en place un
programme d’aide aux couples divorcés et remariés, afin de leur
permettre de “ mieux vivre ” leur échec antérieur et leur nouvelle
relation. Les sites “ chrétiens” de rencontres et les “ agences
matrimoniales chrétiennes ” remarient allègrement des
divorcés, au nom de la Grâce et de la Liberté qui est la nôtre en
Christ !
Quand on ouvre une brèche dans la Parole de Dieu, le Malin en profite toujours, et nous savons qu’il ne vient
que pour dérober, égorger et détruire. Le peuple de Dieu est livré entre les mains du destructeur.
“ Ses gardiens sont tous aveugles, sans
intelligence ;
ils sont tous des chiens muets, incapables
d’aboyer ;
ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à
sommeiller.
Et ce sont des chiens voraces, insatiables ;
ce sont des bergers qui ne savent rien
comprendre ;
tous suivent leur propre voie,
chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier ! ”
Esaïe 56, 10-11
Pourtant, la Parole de Dieu ne change pas :
“ Voici encore ce que vous faites :
Vous couvrez de larmes l’Autel de l’Éternel,
de pleurs et de gémissements,
en sorte qu’Il n’a plus égard aux offrandes et qu’Il ne peut rien agréer de
vos mains.
Et vous dites : Pourquoi ?…
Parce que l’Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse,
à laquelle tu es infidèle, bien qu’elle soit
ta compagne et la femme de ton
alliance.
Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens.
Un seul l’a fait, et pourquoi ?
Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait
promise.
Prenez donc garde en votre esprit,
et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa
jeunesse !
Car Je hais la
répudiation,
dit l’Eternel, le Dieu d’Israël,
et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l’Éternel des armées.
Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas
infidèles !
Vous fatiguez l’Éternel par vos paroles, et vous dites :
En quoi l’avons-nous fatigué ?
C’est en disant :
Quiconque fait le mal est bon aux Yeux de l’Éternel,
et c’est en lui qu’il prend plaisir !
Ou bien :
Où est le Dieu de la Justice ?”
Malachie 2, 13-17
Le Seigneur Jésus a suivi de près l’enseignement de l’Ancien Testament, mais Il est allé encore plus
loin !
Ses exigences sont bien plus grandes, parce qu’Il peut aussi nous offrir une Nouvelle Alliance, bien meilleure
que l’ancienne, et fondée sur de meilleures promesses !
Avec
Jésus-Christ, il nous est possible de marcher par l’esprit comme Il a
marché, et de satisfaire pleinement
le Seigneur dans toutes Ses exigences. Si, concernant le mariage, le
divorce et le remariage, beaucoup jugent la Volonté du Seigneur si
difficile, voire impossible à accomplir, c’est uniquement
parce qu’ils n’ont pas compris le message de la croix, ni de quelle
manière ils peuvent laisser vivre Christ en eux.
Frères et Sœurs, les conséquences du péché sont toujours la mort !
Réalisez que l'Évangile qui est prêché aujourd’hui est trop souvent un
“ autre Évangile
” que celui du Seigneur Jésus-Christ ! On annonce un autre Jésus, et
l’on reçoit un autre esprit que le Saint-Esprit ! Cela devient
tellement courant que la plupart des Chrétiens de nom finissent par
accepter comme entièrement normal ce que le Seigneur considère toujours
comme une abomination !
L’appel qui retentit en cette fin des temps reste le même : c’est l’appel à la repentance.
C’est
l’appel au retour à la pure Parole de Dieu. La grâce du Seigneur est
toujours disponible. Dieu est toujours prêt à pardonner, si nous nous
repentons et si nous quittons le chemin ténébreux sur
lequel nous sommes engagés.
Le
retour du Seigneur est très proche. Beaucoup ne seront pas enlevés, et
regretteront amèrement de ne pas
avoir écouté les avertissements que le Seigneur leur a permis
d’entendre dans Sa miséricorde ! Que ceux qui ont des oreilles pour
entendre entendent !
Remarque :
Nous sommes reconnaissants au Pasteur Américain Stephen Wilcox pour ses recherches historiques, dont nous
nous - Henri Viaut-Murrat - sommes partiellement inspirés pour la rédaction de cet article. On peut consulter ce travail en Anglais à l’adresse
suivante :
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Commentaire glané
... je suis avec le père de mon fils depuis... ans, mais nous ne sommes pas mariés.
Nous croyons en Dieu et essayons de suivre le droit chemin.
Est-ce un grave péché aux yeux de Dieu, mais si nous sommes fidèles l’un envers l’autre ?
Réponse
si vous vous êtes engagés dans une alliance de mariage avec le
père de votre fils, vous n’avez aucune raison de ne pas concrétiser
cette relation par un mariage officiel devant les hommes,
afin de respecter la loi du pays où vous vivez. Votre témoignage
sera plus clair devant Dieu et devant les hommes. Devant les hommes,
vous vivez en concubinage. Nous ne devons pas même donner
l’apparence du mal. Je suis convaincu que le Seigneur veut que vous
régularisiez votre situation, mais vous devez Lui en demander vous-même
la confirmation.
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Citation " si vous vous êtes engagés dans une alliance de
mariage avec le père de votre fils, vous n’avez aucune raison de ne pas
concrétiser cette relation par un mariage officiel
devant les hommes, afin de respecter la loi du pays où vous vivez"
1. Permettez-moi de vous dire que la oo-habitation (même longue)
s'appelle selon la Bible CONCUBINAGE. et certainement pas "Alliance de
Mariage" qui est définie très clairement dans
la Parole par une Image très forte qui la Nouvelle Alliance entre
Christ et l'Église. Paul dira même que c'est un très GRAND MYSTERE. Le
Mariage est une Alliance de Sang avec Ses droits et
Ses obligations auxquelles il est impossible de déroger sans risquer
la mort (ici spirituelle).Le concubinage est péché !
2. La "concrétisation" ou encore la régularisation d'une situation
injuste aux Yeux de Dieu n'est pas à être conseillée simplement pour
"respecter la loi du pays "!!!
Car il y a péché devant Dieu - et dans le cas précis, la Bible l'appelle FORNICATION : il est écrit que nous devons avertir nos contemporains et non leur passer de la pommade mortelle car " les adultères ou fornicateurs n'hériteront du Royaume des Cieux " et nous sommes responsables de dispenser la Vérité de Dieu comme de fidèles administrateurs des Affaires de Dieu !
Car il y a péché devant Dieu - et dans le cas précis, la Bible l'appelle FORNICATION : il est écrit que nous devons avertir nos contemporains et non leur passer de la pommade mortelle car " les adultères ou fornicateurs n'hériteront du Royaume des Cieux " et nous sommes responsables de dispenser la Vérité de Dieu comme de fidèles administrateurs des Affaires de Dieu !
3. Le Seigneur ne répète pas Ses commandements : chacun est
tenu de Les connaître et je ne crois pas que cette dame doit demander au
Seigneur une confirmation : cela risque de donner à
l'ennemi de son âme le temps de la faire douter de ce que la Parole
elle-même enseigne. Sa situation est clairement établie, sans équivoque :
le fait même qu'elle se pose la question est que la
Saint-Esprit lui a déjà parlé ou lui a déjà montré quelle était la
Volonté de Dieu par rapport à son couple. Seule la Parole de Dieu
appliquée à sa situation lui apportera la Paix. Le
Saint-Esprit appliquera Sa Parole à son cœur et elle sera convaincue
par l'Esprit de péché, de jugement et de justice !
La "régularisation" SI elle est possible ? - car l'homme et la femme
devant être célibataires ou veufs(ves) c'est-à-dire non-liés par une
alliance de Sang par un précédent mariage - ne peut que
venir après la conscience du péché (c'est-à-dire,
d'avoir dévier du Plan de Dieu) et la repentance qui seule nous assure
le Pardon de Dieu et l'Autorité spirituelle pour pouvoir
briser la malédiction afférente à cette situation et permettre ainsi
à la Bénédiction du Dieu de Bénédiction d'atteindre cette famille.
4. Citation : "Nous croyons en Dieu et essayons de suivre le
droit chemin. Est-ce un grave péché aux yeux de Dieu, mais si nous
sommes fidèles l’un envers l’autre ? "
Ce n'est pas une question de fidélité des compagnons l'un envers l'autre qui importe mais de votre fidélité à la Parole de Dieu - qui peut-être ne vous a pas été enseignée, mais le
Seigneur le sait et Il regarde à votre cœur.5. Merci pour la traduction, Henri V-M ! Stephan Wilcox me l'avait demandée il y a plusieurs années sans que je puisse la faire : c'est bon que le Corps de Christ puisse bénéficier des Richesses qui lui viennent d'En-Haut.
Adultère et dicorce : que faire ?
http://adultere-et-divorce.over-blog.net/
http://adultere-et-divorce.over-blog.net/
Jusqu'à ce que la mort nous sépare
http://la-mort-nous-separe.over-blog.org/
http://la-mort-nous-separe.over-blog.org/
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